Pâques, fête mythique où les gens se ruent à la messe afin de célébrer la résurrection du Christ… une légende, une fiction même d’après le point de vue d’auteur que possédait Alister. Mais après tout, ce n’est pas parce que l’on ne partage pas le point de vue de l’Eglise qu’on ne doit pas répondre présent à un rassemblement de gens qui sont plus là pour rencontrer des amis que pour célébrer le retour du fils de Dieu. Alors, décidant de se mêler à la foule une fois dans sa vie et de suivre le mouvement de masse, Alister Bongoin se fit « beau ». Enfin, c’est vite dit, car comme sembler beau auprès de la bourgeoisie lorsqu’on n’a pour se changer que deux pantalon usés, une vieille veste et des chaussures crottées ? Mais Alister que l’apparence des gens de la bourgeoisie repoussait n’avait pas fait l’effort de s’habiller pour l’occasion. Enfin, disons qu’il avait juste lavé ses mains pleines d’encre sans néanmoins pouvoir en retirer les taches sous ses ongles, qu’il s’était coiffé comme il le pouvait avant de jeter l’éponge (ou le peigne dans ce cas là) et de se couvrir la tête de son chapeau gris, et qu’enfin pour finir, il avait passé ses habits les moins sales qui malheureusement était aussi les plus vieux. Avec tout ça, Alister avait passé un coup sur ses chaussures et était descendus dans la rue afin de se rendre au Champ de Mars.
Marchant calmement dans la rue qui s’assombrissait au fur et à mesure que le soleil déclinait dans le ciel, Alister tirait tranquillement sur une cigarette fraîchement roulée et progressait dans la ville lumière pour le moment assez sombre les mains dans les poches, tirant sur ses vêtements et par la même occasion les déformant. Il tapa un moment dans un petit gravier qu’il avait trouvé sur le pavé de la route avant de s’en séparé faute d’agilité, car le jeu du gravier était assez difficile, n’ayant pas le droit de se servir de ses mains, il fallait pour Alister parvenir à le diriger sur les pavés de la ville et cela le plus loin possible. Le plus loin possible étant pour Alister… assez près du point de départ.
Après un moment de marche à pied (Alister n’aurait pas sut dire combien de temps car ne possédant pas de montre, il vivait sans se demander l’heure qu’il était), l’auteur arriva, les mains toujours dans les poches au Champ de Mars où la fête semblait réussit. Alister venait de rater le discours du maire mais sérieusement, pourquoi allez écouter parler quelqu’un qui s’adressait à une ville et à ses habitants plutôt qu’a des gens en particulier. Allez écouter un discours alors que son énonciateur ne se rendait même pas compte de sa présence frustrait Alister. Mais convaincu que le maire avait réussi à captiver la foule sans son aide, l’écrivain se dirigea machinalement vers le bar, laissant tomber son mégot à présent étain dans un pot de fleur.
Il passa devant le restaurant, où il fit un petit détour intrigué par une petite boite où se trouvaient des petits œufs. Alister laissa sa main vagabonder dedans et se saisit de l’un de ce curieux objet car il était évident que cela ne se mangeait pas. L’auteur mit donc l’œuf en poche afin de l’étudier plus tard lorsqu’une voix mesquine se fit entendre derrière lui.
« Qui vol un œuf vol un bœuf monsieur, vous le savez j’espère ? »
Se tournant lentement, Alister se retrouva face à face avec le jeune voleur qu’il avait attrapé l’autre jour au quartier des Halles. Alors sans même prêter attention au petit, il s’éloigna en direction du bar qui était au départ son objectif en lâchant une phrase pour lui seul.
« Faut être sacrément fort pour voler un bœuf… »
Alister arriva enfin au bar. S’asseyant à un tabouret, Alister commanda un verre d’alcool le moins cher possible sachant de toute façon qu’il serait bien meilleur que n’importe quel alcool de l’un des bistrot qu’Alister visitait souvent le soir. Il sortit l’œuf de sa poche et chercha comment l’ouvrir. Au bout d’une dizaine de seconde, il parvint à en séparer le haut et se retrouva avec un petit bout de papier dans la main. Se penchant à la lumière de l’une des bougie, il y lut une absurdité qu’il ne compris même pas, et ça, Alister, auteur tout de même et il ne fallait pas l’oublier, n’aimait pas ne pas comprendre. Alors, il mit le papier au dessus de la bougie et le laissa se consumer. Prenant son verre Alister le but en silence en jetant de temps à autre un petit coup d’œil à ses voisins de bar.