Journée peu habituelle

Charles s'était levé comme tout les matins, avant que le soleil se lève, avant même que les premiers oiseaux commencent a chanter. Il avait très mal dormi cette nuit dans son lit richement orné. Il avait pris un maigre repas avant de s'habiller, toujours élégemment, et de partir a son travail. Charles oeuvrait a Versailles comme Maitre Architecte jardinier. C'est a dire que c'était lui qui commandait les rectifications a faire aux jardins pour les rendre encore plus parfait qu'il ne l'était déjà.

Il appela son majordomme afin qu'il le conduise avec sa voiture tirée par des chevaux (Charles n'avait pas confiance en la nouvelle technologie et préfèrait les moyens de transport traditionnels). En voiture, il pensa a ce qu'il allait réaliser aujourd'hui. Il fallait qu'il fasse un plan de tous les arbres a replanter car la guerre avait fait d'énorme dégats dans les corps, dans les coeurs, mais aussi dans le parc de Versailles. Beaucoup d'arbres étaient tombés et il fallait maintenant les remplacer. Le travail ne manquait donc pas. Pendant qu'il pensait a sa journée de travail, son cocher fouettait donc les chevaux qui allaient bon train. Il fit garer la voiture près de l'écurie du roi où Charles avait l'honneur de laisser ses chevaux. Celui ci se dirigea de suite vers son atelier tout en pensant silencieusement.

Le parc était calme, peu d'oiseaux chantaient. Il n'y avait pas de vents et le ciel était bien dégagé. Il marchait parmi les arbre deux, tois voir quatre fois centenaires pour certains, et si grands que même si il y avait très peu de nuages, la lumière avait du mal a percer le feuillage épais. Il relater les différents jeunes arbres disponible et ceux qu'il fallait replanter. Quand il arriva devant son atelier, une seule chose arriva a le sortir de ses pensées, et non des moindres, c'était une femme, et une belle femme de surcoit. C'était le seul divertissement qui lui permettait de se sortir du travail dans lequel il était si acharné...

[HRP : j'ai mis tout l'après midi a écrire ce truc de merde tellement j'avais pas d'inspiration ><]

Eleonor n'avait pas vraiment été invitée à Versailles. En fait, elle n'avait pas du tout été invitée. Mais une des filles du Moulin avait parlé de donner des représentations au Château. Elle était donc venue pour voir.

Malheureusement, les gardes l'avaient empêchée d'entrer, gentiment mais fermement. Ils lui avaient conseillé de faire un tour dans les Jardins, qui eux étaient plus libres d'accès.

La jeune fille se promena un moment sans trop savoir où aller, entre les arbres et les massifs de fleurs, s'approcha d'une fontaine, croisa le regard courroucé d'un garde alors qu'elle s'apprêtait à y tremper la main, et reprit son chemin.

A force de tourner en rond, elle arriva devant un bâtiment à l'écart du château. Le soleil baignait doucement les quelques marches qui y menaient. Elle s'assit sur la plus haute pour en profiter un peu et reposer ses pieds avant de repartir.

Un bruit l'alerta et elle ouvrit un oeil. Un jeune homme marchait droit vers elle (ou plus probablement vers le bâtiment juste dans son dos). La jeune fille se releva d'un bond.

"Euh bonjour, excusez-moi. Ce sont les gardes qui m'ont laissée entrer. C'est chez vous ici? Je suis vraiment navrée je ne savais pas!"

Pour une fois un peu intimidée, elle le suivit à l'intérieur de l'atelier. La porte avait l'air d'être dans un triste état. En revanche, à l'intérieur du château, il n'y avait certainement pas une seule porte qui était mal huilée... Les riches d'abord, comme toujours.

C'était peut-être difficile d'entrer, mais ça valait le coup d'oeil... L'atelier était rempli de plans plus ou moins aboutis qui occupaient toute la pièce. Le jeune homme l'entraîna vers un des seuls coins de la pièce pas trop encombrés... C'était juste devant un placard. Eleonor supposa qu'il devait l'ouvrir souvent et que par conséquent il ne pouvait pas laisser traîner des choses devant.

Du thé, du chocolat et du café? Il devait en faire pousser dans la serre qu'elle apercevait au fond de la salle... Il y avait surement tout un tas de plantes bizarres et exotiques, d'ailleurs. Elle avait entendu dire que tous les végétaux connus poussaient à Versailles. Bon, ça n'était certainement pas vrai, puisque tout ne poussait pas sous le climat parisien. En plus, il fallait faire pousser certaines variétés sous des serres, parce qu'elles étaient trop vilaines pour mériter une place dans les splendides jardins... Elle savait tout ça par un ami jardinier, qui avait travaillé à Versailles quelques temps.

"Du chocolat s'il vous plaît!"

Elle ne buvait jamais de chocolat. Non seulement c'était cher mais en plus ça faisait grossir. Et si elle devenait grosse, pouf, plus d'emploi au Moulin. Ne sachant rien faire, elle se serait sûrement retrouvée à la rue. Mais bon pour une fois, une tasse de chocolat n'avait jamais tué personne.

Elle attendit poliment qu'il prépare son thé et son chocolat chaud.

Eleonor le regarda préparer le chocolat avec des étoiles dans les yeux. Le thé l'impressionait moins, elle en avait déjà vu faire plusieurs fois. Mais le cacao... Pourtant ça faisait déjà quelques siècles que le fameux chocolat faisait fureur dans le Paris bourgeois, mais elle-même n'avait pas encore eu l'occasion d'en boire.

Elle sortit de sa contemplation lorsqu'il lui offrit sa tasse. A voir la porcelaine fine et décorée, elle devait valoir une fortune! Elle fit donc très attention en la manipulant, pour ne pas risquer de la briser.

La jeune fille avisa un tabouret pas trop recouvert de papiers. Elle s'y installa pour être plus à l'aise.

"Je suis venue juste pour voir. En fait je voulais visiter le château mais on ne m'a pas laissée entrer. Pourtant j'avais mis une jolie robe..."

Elle écarta le problème d'un gracieux mouvement de la main. Elle savait qu'une robe ne suffisait pas à entrer dans le château: il fallait soit être déjà connu des gardes, soit avoir une invitation.

"Et donc j'ai décidé de visiter le jardin et... Me voilà!"

Elle approcha la tasse de ses lèvres et but une gorgée de chocolat. Elle ne s'attendait pas à un goût comme ça: c'était doux et sucré. Vraiment délicieux! Elle allait surement faire des jalouses au Moulin Rouge quand elle raconterait qu'elle avait bu du chocolat au lait dans les jardins de Versailles!

[b]"Au fait, je m'appelle Eleonor. Et vous?"

Visiter le château?! Eleonor termina son chocolat en vitesse, s'ébouillanta à moitié avec le liquide brulant et se releva en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.

"Ouiii!"

Eleonor n'avait après tout que 20 ans, l'enfance n'était pas si loin derrière elle, et la petite fille en elle s'imaginait déjà parcourant les immenses couloirs au bras de son chevalier servant. Elle croisa son reflet dans une vitre et réajusta quelques mèches de cheveux, lissa les plis de sa robe et vérifia que tout était en harmonie. Pas mal.

Elle se tourna vers Charles qui avait l'air de chercher quelque chose dans l'incroyable masse de paperasses qui encombrait toute la pièce. Elle-même n'était pas des plus ordonnées, mais là il atteignait des sommets! Il sembla enfin trouver ce qu'il cherchait.

"Oui oui je suis prête! Ils vont nous laisser entrer?"

Elle craignait un peu, que les gardes la reconnaissent et lui refusent l'entrée une nouvelle fois. Ce serait à coup sûr humiliant et désagréable pour tout le monde. Surtout pour elle, en réalité. Si elle arrivait avec le chef jardinier du château, il ne lui ferait probablement pas d'histoire, mais qui sait? Elle savait d'expérience que les militaires ne sont pas toujours les individus les plus subtils qui soient. Souvent obtus et rustres, ils avaient tendance à laisser la Grande Salle du Moulin dans un piteux état à chaque fois qu'ils venaient, c'est à dire à la période où ils touchaient leur solde mensuel.
Elle préféra ne pas en parler à Charles, qui pouvait très bien avoir de la famille dans l'armée et qui le prendrait mal. Elle n'avait pas envie de le blesser ou quoi que ce soit.

"Oui oui je suis prête! Ils vont nous laisser entrer?"

"J'y compte bien !"

Charles connaissait assez bien les gardiens pour pouvoir passer, de plus, il était quand même une personne relativement importante au sein du château, et il pouvait être très influent et convaincant quand il s'y mettait. Charles avait donc parlé avec une once de détermination dans sa voix.

Il invita donc d'un geste sa compagne à avancer vers la porte et a sortir malgrès la fraîcheur matinale. Il ferma avec un peu de difficulté la porte délabrée d'un tour de clefs, en tenant de l'autre main sa liste. Il jeta un regard aux alentours et aperçut un jeune jardinier, même si celui ci était plus vieux que Charles de deux ou trois bougies.

"T'as ton boulot sur cette feuille. Suis les recommandations a la lettre et demande a quelques hommes de t'aider. Moi j'ai une invitée."

Il entendit l'homme s'éloigner en pestant que c'était toujours lui qui accomplissait le sale boulot, ce qui d'un côté n'était pas tout a fait faux. C'est pour cette raison que le chef jardinier ne releva pas la remarque de son employé. Charles n'était pas un patron tyrannique mais aimait bien que le travail soit fait correctement. C'était tout de même du jardin de Versailles qu'il s'occupait, plus beau château jamais construit, et pas d'une baraque en ruine !!

Charles acompagna Eléonor jusqu'à l'ancienne porte des domestiques : c'était par ici qu'ils allaient entrer dans le château. Tout le chemin, le jardinier parla peu, celui ci n'était pas très bavard et parlait seulement quand il avait quelques chose a dire. Il commenta seulement les arbres magnifiques qui bordait le sentier, balançant des "Et voilà un chène 4 voir 5 fois centenaire" et des "Un des plus grands cèdres de cette planète !" dès qu'il le pouvait.

Quand il arriva a la lourde porte, deux gardes bordaient celle ci. Quand ils passèrent devant eux sans trop se faire remarquer, ils s'aprêtèrent a protester mais Charles les congédia d'un geste en ajoutant :

"C'est bon messieurs, elle est avec moi..."

[HRP : je suis fière de mon post pour une fois !! ]

"T'as ton boulot sur cette feuille. Suis les recommandations a la lettre et demande a quelques hommes de t'aider. Moi j'ai une invitée."

Eleonor adressa un sourire poli au jardinier et suivit Charles dans le jardin. Elle était déjà passée quelques minutes auparavant dans les allées, mais c'était toujours aussi impressionnant. En plus, elle était bien accompagnée... Toutes ces plantes qu'elle nommait "arbres" avaient en fait des noms variés et exotiques pour certains.

Elle leva le nez pour admirer un arbre interminable qui lançait fièrement ses branches vers le ciel. Un cèdre. Elle ne connaissait pas. L'information entrait par une oreille et ressortait par l'autre, mais tant pis, c'était amusant. Et puis, elle n'avait pas l'intention de se reconvertir dans le jardinage, donc ça n'était finalement pas très grave. Peut-être qu'un jour tous ces jolis noms lui reviendraient et même mieux, peut-être les associerait-elle à des images...

Ils arrivèrent devant le chateau sans qu'elle eut prononcé un mot. Là les gardes eurent un mouvement d'hésitation en la voyant arriver. Ils devaient penser qu'elle exagérait un peu. Après tout, ça n'était pas complètement faux... En revanche, la présence de Charles avait tout l'air d'un laissez-passer de premier choix.

Puérile pour puérile, elle adressa une petite révérence moqueuse à chacun des gardes et passa devant eux dans un froissement de tulle et de satin. Ils passèrent une porte imposante et elle la referma soigneusement derrière eux, en forçant pour que le lourd battant (du chêne?) regagne son emplacement.

Impressionnant, vraiment. Le plafond semblait plus haut que le ciel, même dans cette espèce de hall.

"Merciiiiiiiii!"

Charles avait presque du y laisser un tympan, mais un jardinier n'a pas besoin d'une bonne oreille, si?...

Par où voulait-elle commencer? Difficile à dire... Et puis suivre Charles, ça n'était pas très amusant...

"J'ai une idée! Je passe devant, je choisis où on va, et vous me dites où on est une fois qu'on y est. Et j'ai le droit d'aller partout, même dans les endroits interdits! C'est d'accord?"

En attendant qu'il décide si oui ou non cette proposition lui convenait, elle réfléchissait. Qu'y avait-il de plus à dire sur elle? Qu'elle était danseuse au Moulin Rouge? Ca n'était pas une très bonne entrée en matière. Les hommes avaient rapidement tendance à la prendre pour une jolie poule décervelée. Bref, pas tellement réjouissant. Il fallait qu'elle se trouve un métier crédible et intéressant. Couturière? Nan. Institutrice? Pas terrible, surtout qu'elle ne lisait pas très bien, et s'il lui posait des questions de culture, elle ne saurait probablement pas répondre...

"Eh bien euh... Je suis danseuse classique. Enfin je n'ai pas fini ma formation, mais je travaille dur pour ça"

Elle connaissait plusieurs pas, savait suivre une musique. Elle pouvait faire illusion, et la danse classique faisait toujours son petit effet. Parfait. En espérant que Charles ne soit pas un habitué des ballets, sinon il s'apercevrait qu'elle avait les cheveux trop longs pour le chignon réglementaire, qu'elle avait trop de poitrine, des pieds trop grands, bref, qu'elle n'avait pas tout à fait le physique de la danseuse étoile. Tant pis.

Sans s'étendre plus sur le sujet, elle s'avança vers la porte à l'autre bout de la pièce pour commencer la visite. Ils allaient surement traverser une des ailes des domestiques, vu qu'ils étaient entrés par une porte de service, mais c'était tout aussi intéressant. Evidemment, elle espérait bien voir la chambre du Roi et de la Reine, mais elle avait toute la journée devant elle, et Charles n'avait pas l'air tellement pressé non plus.


[pfou, s'pas très long, désoulée^^]

"J'ai une idée! Je passe devant, je choisis où on va, et vous me dites où on est une fois qu'on y est. Et j'ai le droit d'aller partout, même dans les endroits interdits! C'est d'accord?"

« On fera selon vos désirs jolie damoiselle, vous êtes mon invité, et on ne refuse rien, surtout a de belles femmes... »

C'était bizarre comme c'était toujours les mêmes répliques de séduction qui sortaient... Charles se sentait d'une banalité... Enfin il n'était pas là pour séduire, mais pour asouvir les curiosités de son invitée. Le seul problème c'est qu'il connaissait moins bien le château que le jardin dont il s'occupait. Au moins ne se perdraient ils pas dans les dédales de couloirs qui se rejoingnaient tous a un moment donné. Les prochaines pièces étaient completement ininterressantes aux yeux de Charles. Ce n'était que les chambres des milliers de domestiques qui s'aglutinaient autrefois a plus de six par pièces aussi exigües. Maintenant elles avaients été aménagé pour accueillir ceux qui travaillait au château afin de le conserver suffisemment aux yeux des visiteurs. Mais ces ailes étaient interdites aux riches touristes car trop personnelles. Heureusement Charles avait la plupart des clés du château, enfin s'il ne les avait pas oubliées a l'atelier... Non ils les sentait au creux de ses poches, le métal froid se collant a la cuisse malgrès le fond du tissu trop fin.

"Eh bien euh... Je suis danseuse classique. Enfin je n'ai pas fini ma formation, mais je travaille dur pour ça"

C'était bizarre.. Charles aurait plus vu cette jeune femme en belle boulangère plutôt qu'en fine danseuse classique. Eléonor avait les traits de visage trop mesquins, trop coquins, enfin la vie de cette jeune femme ne l'interressait guère, du moins il le pensait. Peut être que si elle le voulait bien, il aurait pu aller voir un de ces ballets. Même si Charles était allé une fois a l'opéra (il avait eut les yeux qui pétillaient lors de la représentation), il était plus habitué aux salle de cabaret, mais jamais il n'avait eut l'occasion d'admirer l'intérieur d'une salle aussi prestigieuse que le Moulin Rouge. Surtout qu'il n'allait guère dans le centre de paris, plus habitué aux agglomérations, travaillant à Versailles.

« Peut être aurais je la joie et l'honneur de venir a l'une de vos représentation, enfin si vous voulez bien me dire où et quand... Mais nous aurons bien l'occasion d'en reparler. »

Après tout la danse classique faisait aussi parti de l'art moderne, et en tant que jardinier, celui qui donne des formes aux arbres, il connaissait l'importance de l'art. Il suivit Eléonor a travers le couloir et s'attendit a lui présenter la première pièce...

[pas trop d'inspiration vraiment désolé...]